Vendredi dernier, c'était la journée mondiale de lutte contre le sida. Le theatre municipal de Tunis accueillait un concert de solidarité avec Atef Lakhoua, la très sympathique troupe venue des Pays Bas Tarhana ("chorba" en dialecte tunisien) et le guitariste compositeur Matt Boroff. Et c'est à ce dernier que sera consacrée la chronique.
Natif du New Jersey, tout comme Bruce "The Boss" Springsteen (la compraison n'est pas un hasard, j'y reviendrai), Matt Boroff a choisi de s'exiler en Europe et s'installer en Autriche pour former son groupe (avec l'allemand Rolf Kersting à la basse et Little Konzett derrière les fûts) . A son actif, un album éponyme et le nouveau "Ticket to Nowhere" qu'il est venu faire découvrir au public tunisien.
Après la prestation timide de Atef Lakhoua et l'impressionnant spectacle musical signé Tarhana, place donc à Matt Boroff et son rock "minimaliste".
Quelques minutes d'attente, le temps de brancher le matos, et le set commence avec "Soft Sky" extrait du premier album. Titre de toute beauté (gâché par une balance médicore - merci à celui qui s'occupait de la console du son) qui n'est pas sans rappeller certaines sonorités de Bruce Springsteen. En effet, les ressemblances avec le Boss vont au délà du New Jersey puisque Matt est également guitraiste/compositeur/chanteur et sa présence scènique n'a rien à envier au légendaire rocker amércain (voir Springsteen sur scène est un plaisir inouï!). Le problème de balance fut réglé pour le second morceau (je pense que c'est "Everything is breaking Down", je n'ai pas bien retenu l'ordre des chansons) et Matt continua à triturer sa guitare dans tous les sens à l'instar d'un Springsteen (encore lui) déchainé.
Les morceaux s'enchainent rapidement (Instant Penetration, No meaning, Ticket to Nowhere...) pendant que Boroff manie les effets (surtout la Wah Wah) d'une facilité étonnante. Mais, il n'y avait pas que lui sur scène. La section rythmique n'était pas en reste avec un batteur (ce petit diable de Little) extraordinaire très à l'aise derrière ses toms, épaulé par un Rolf bien en jambes (et à la basse).
Matt Boroff a mis le feu partout à la "bonbonnière"...sauf dans les rangs du public. Et c'est là un énorme gâchis. Déja que la salle était à moitié vide dès le début, mais les spectateurs se retiraient un par un (et parfois en petits groupes) pedant la prestation finale. Et la déception était visible du coté du groupe qui, à la fin du set, quitta la scène comme s'il sortait d'un studio d'enregistrement, malgré la tentative de "standing ovation" que lui adressa les quelques personnes qui étaient encore dans la salle.
Matt Boroff et ses deux compagnons de scène ont assuré une prestation correcte, sans plus. Le show aurait pu être beaucoup plus agréable si le public avait répondu présent et communiait sa joie de partager cette belle musique avec les membres du groupe. Mais çà, c'est une autre histoire...
5 commentaires:
salut l'ami ;)
c tjs comme ça avec les tunisiens, ils sont irespectueux du travail des autres ...
sinon, est ce qu'il y avait des hollandaises ? ;)
j'étais pas au théâtre ce jour là mais je suis sûr que t'as tout fait pour mettre l'ambiance...
ps: tarhana ... j'ai lu tahha.. la première fois loooool
pkoi tu me l'as pas dit?????? un bloooooooggg !!!
Cool.... une lecture super intellijoculturellle ! lol
salut,
ayya inchallah kol chay belbarka white lion ;)
j'aime bien le style :)))
J'étais au concert de dimanche et j'avoue que ce n'était pas si sympa que je m'y attendais, les gars du son ont foiré la moitié du show...
Pour Mehdi Mzali, je suis d'acc, c'était "nothin' but a good time!" ;)
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